Roland se souvient : épisode 27

Auffargis, ces années-là…

L’abandon.

Celui que les autres nous font vivre, et qui nous soustrait à nous-mêmes. Que nous ne sommes pas en mesure de combattre.

Evoquer Auffargis, comme je l’ai fait – accompagné d’ailleurs par les contributions joyeuses que mon récit a suscitées, et les belles photos – , c’était nécessairement me laisser aller à la réflexion sur moi-même, et au retour, parfois tout à fait imprévu et dynamique , de souvenirs enfouis dans ma mémoire.

Ecrire, disais-je, c’est lever les ambiguïtés, et rendre justice à la fois. Et c’est faire acte d’amour pour des lieux, des paysages, des personnes. C’est aussi rendre justice à ce qui est beau  – ma maison, mon village d’antan, les Vaux de Cernay, Baden-Baden. Et à la richesse sans bornes de ce qu’une génération apporte à l’autre. Dans un monde débordé par les doutes et incertitudes de toutes sortes.

Vous voudrez bien, Chers Lectrices, Chers Lecteurs, Chers Yeux de Jais, m’accepter tel que je suis, tel que je me suis parfois décrit sans ambages, occupé à faire partager un temps ma vérité, et à la réenfouir en moi – dominée, apaisée, allant de l’avant.

Le souvenir du livre de Marie Cardinal – Les mots pour le dire – a dû jouer un rôle dans ma rédaction de ces textes. Je ne doute pas que certains (certaines ?) d’entre vous l’auront compris.

Prendre congé de vous me coûte, en fait. Mais c’est d’abord à ce beau village et à cette belle maison que j’avais besoin de parler – et à vous. Je vous souhaite, avec quelque anticipation, une belle fin d’année, et un beau Noël 2011.

Roland BIDEAU

Bazoches sur Guyonne – Novembre 2011

Les mots pour le dire - Marie Cardinal[clic !]

8 commentaires sur “Roland se souvient : épisode 27

  1. Ecrire, c’est se dire, mettre des mots sur son ressenti, et c’est aussi s’autoriser à s’entendre, à se retouver tel qu’on est dans sa vérité, c’est aussi faire la paix avec son passé. Je trouve que c’est douloureux, courageux et libérateur.

    Merci de nous avoir permis de partager votre cheminement, comme vous l’écrivez « la richesse sans bornes de ce qu’une génération apporte à l’autre ».

    Je vous souhaite également de très belles fêtes.

    Gwen

  2. MERCI ‘Gwen’ (philippe?) – Merci pour votre remarque subtile , si perspicace et si juste-
    Bien à vous

    Roland Bideau

  3. Merci pour la rectification, Hélène – Et merci encore à Gwendalina pour son commentaire –
    Roland

  4. Je retiendrai surtout de tes textes qu’écrire est un acte d’amour : les lieux, les paysages, les personnes t’en sont reconnaissants. Je ne sais pas pour les autres, mais moi, tes mots m’ont replongé dans le village d’antan, celui de mes grands-mères, de mes arrières grands-mères… En fait, surtout, l’Auffargis de mon enfance. Il a tant changé, que parfois je ne le reconnais pas, ce ne sont plus les mêmes repères, et en même temps, quelquefois, fugitivement, une ambiance, une lumière, un bruit me replongent, comme une petite madeleine de Proust, dans l’univers doux du petit village que tu racontes…
    La valeur thérapeutique de l’écriture n’est plus à prouver… Tu as parlé à ton village, à ta maison, à nous aussi, tu es apaisé…
    Tant mieux…
    Merci…
    Sophie

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