Adeline : le broyé du Poitou

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Psssstttt ! Je dois vous dire que j’ai été gâtée et que j’ai goûté (abondamment) et mmmmmmmm, ça vaut le déplacement ! Sur ce, la recette d’Adeline :

Le broyé du Poitou est un gâteau traditionnel si simple à faire et si délicieux, avec des ingrédients que l’on a toujours sous la main, qu’il serait dommage de passer à côté… Né dans cette belle région poitevine, où l’on aime depuis toujours la bonne cuisine (les vieux livres de recettes sont savoureux à lire, avec leurs mesures originales : « gros comme un œuf de beurre », par exemple…) le Broyé poitevin est une sorte de galette.

Ah, mais pas n’importe quelle galette ! Son originalité réside dans la tradition qui régit son partage. En effet, point de couteau pour le broyé : un bon coup de poing plutôt fera l’affaire et respectera la coutume ancestrale ! Et c’est tellement plus amusant… Cette galette, quand elle est bien faite, avec du beurre dedans (n’est-ce pas) est en effet dure et craquante. Autrefois, elle était servie le dimanche au dessert, aux réunions de famille ou de voisinage, avec le café ou la goutte, et on la cassait à la main pour obtenir des parts inégales qui pouvaient contenter le plus frugal comme le plus gourmand.

Vous avez bien 500g de farine, 250 de beurre ramolli une ou deux heures à température ambiante, 250g de sucre, une pincée de sel et deux œufs ? Alors, si vous n’avez jamais tenté le broyé, qu’attendez-vous pour vous lancer ? C’est si vite préparé et le goûter n’est pas loin…

Préchauffez votre four à 210 degrés. Mélangez la farine, le sucre et le sel ; faites un puits, laissez-y tomber le beurre en morceaux et les œufs (tout en préservant un peu de jaune pour dorer). Mélanger le tout à la main, juste ce qu’il faut mais pas trop. Ensuite, étalez la pâte à la main ou au rouleau mais sans trop écraser, à 1 cm d’épaisseur, sur une feuille de papier sulfurisé que vous glisserez sur une plaque de cuisson. Le détail indispensable : striez la galette avec une fourchette, formant un quadrillage décoratif. Dorez avec le jaune d’œuf mélangé à un peu de lait, puis piquez abondamment la surface.

Vous pourriez vous arrêter là et glisser votre magnifique broyé au four, mais il y a encore mieux : la douce campagne poitevine étant parsemée de noyers, vous ne heurterez en rien la tradition en plaçant un cerneau de noix (qui sera également doré) à chaque intersection de vos stries. Votre broyé en deviendra tout simplement divin. Bien entendu, votre imagination peut se laisser aller à d’autres fantaisies : des noisettes entières ou des amandes à la place des noix, ou un petit morceau d’angélique ou d’orange confite par-ci par-là…

Faites cuire environ 25 mn, sortez le gâteau lorsque le dessus est bien doré. Le gage de la réussite : quand vous le cassez, encore légèrement tiède, si vous voyez un trait légèrement jaune au milieu de la pâte, c’est la « raie d’beurre », comme on dit chez nous ; signe d’une cuisson idéale ! Félicitations !

Savourez votre morceau de broyé avec un thé, ou trempé dans un bon café, et faites-le goûter…

Chat cuistotPsssssssssssssstttttt ! recette validée avec enthousiasme gourmand par La fargussienne et l’attachat qui, pour une fois, a goûté et en rêve encore…

6 commentaires sur “Adeline : le broyé du Poitou

  1. Alléchant, mais y a comme un défaut : difficile de croire que le broyé a été disloqué à coups de poing comme préconisé dans la recette pour produire ce que montre la photo de droite !

  2. Bon, d’accord, pour les soucieux de cohérence et d’exactitude, j’avoue : je découpe plutôt au couteau à la sortie du four quand c’est encore tendre. Mais cette petite entorse à la règle historique est une coutume familiale (donc poitevine) transmise de mère en fille, alors n’allez point chercher noise, cherchez plutôt noix pour essayer la recette ! ;o)))

  3. Merci Fanchette ! Faut pas hésiter : c’est tout à fait de saison !!! ;o) Et puis c’est comme le pain, y’a pas deux galetiers qui font la même galette, à chacun son ptit goût particulier. D’ailleurs à ce propos si la Cheffe et L’attachat sont d’accord, je vous poste bientôt un article sur le Pain au levain, le vrai, celui d’autrefois, sans levure… Bisous et à bientôt !

  4. Moi, Touareg, attachat de première classe, suis d’accord pour la recette du vrai pain. J’pourrai le fourrer à quelque chose de chat-comestible cependant ?

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